Au cours des 12 derniers mois nous avons dû faire face à plusieurs défis – le vote pour Brexit, le succès de Trump, l’élection présidentielle française… Mais il se peut que ça soit la dévaluation de la livre sterling qui a eu le plus grand impact (négatif) sur le marché. Si les Britanniques ne dominent plus le marché autant qu’auparavant ils restent néanmoins importants et il y’en a plusieurs qui ont été freinés dans leurs achats par le taux de change défavorable. Ce phénomène s’est révélé principalement parmi ceux ayant un budget restreint, plutôt que dans le segment de marché du haut de gamme où se trouvent les gens qui ont déjà des avoirs en euros ou bénéficient d’assez de garanties pour obtenir des euros sans être obligés de convertir des livres sterling.
Du côté positif, les taux d’intérêts restent bas avec le taux fixe à 15 ans toujours à moins de 2,0% et celui à 20 ans juste au-dessus. Le grand volume des dossiers a provoqué un délai de traitement très lent par les banques mais le volume des prêts bancaires est fort et les prêts sont très attrayants pour les propriétaires potentiels ainsi que les investisseurs. En outre, quand une devise fléchit une autre se renforce – cette fois-ci c’est le dollar américain qui sert à attirer un nombre croissant d’acheteurs américains à travers tous les segments de marché.
Comment la sortie du Royaume Uni de l’UE va affecter les acheteurs britanniques, à chacun de faire son pronostic, mais l’incertitude a mené beaucoup de gens à avancer leurs projets d’achat en France, surtout ceux qui visent un déménagement permanent. Comme nous disait un client, le temps qu’il y a de nouveau de la certitude dans le marché je n’aurai plus de genoux pour skier – ce qui décrit bien le sentiment général. Les acheteurs actuels écoutent plus leurs cœurs que leurs têtes.
Selon la sagesse populaire des investisseurs devraient se pencher vers l’immobilier en période d’incertitude, mais il faut quand-même que ça soit une bonne idée financièrement donc les acheteurs s’intéressent de plus en plus aux retours locatifs potentiels des biens, même s’ils ne comptent pas forcément louer. Suite à trois saisons d’hiver pauvres en neige nous ne pouvons plus compter sur une saison de ski fiable et les acheteurs doivent faire attention à leurs prévisions de revenus locatifs. La saison d’été est clé et peut faire toute la différence avec de plus en plus de visiteurs et une saison qui dure de plus en plus longtemps de mai jusqu’en octobre. Cela peut s’expliquer en partie par une popularité croissante des vacances actives, la nouvelle tendance du « trail » et une nouvelle orientation de l’Office de Tourisme vers des nouveaux marchés comme celui d’Asie.
Le challenge ultime vient d’un blocage partiel des permis de conduire par la Mairie qui refuse les demandes qui ne conforment pas aux anciens règlements limitant le surface habitable sur un terrain même si elles conforment aux règlements nationaux qui sont définis plutôt par rapport à l’empreinte au sol. Cet incertitude va certainement durer jusqu’à l’implantation du nouveau plan local prévu pour 2018.
Malgré les défis nos ventes ont été très fortes cette année affichant une forte croissance d’une année à l’autre. Cela est grâce en grande partie à un nombre augmenté de ventes des biens haut de gamme mais il y a aussi un sentiment général que le marché est robuste et beaucoup d’acheteurs continue à vouloir investir ici. En contrepartie, il faut noter que la demande soit concentrée aux quartiers traditionnels – centre ville de Chamonix pour les appartements et accessible à pied du centre pour les chalets ainsi qu’aux Moussoux, aux Praz et aux Bois. D’autres quartiers sont restés assez stagnants, surtout les Bossons, Taconnaz et les Houches, même s’ils offrent un meilleur rapport qualité-prix.
Au terme de notre réflexion, nous sommes optimistes pour les 12 prochains mois. L’élection d’Emmanuel Macron semble d’avoir instauré un climat optimiste et nous espérons que sa politique pro-entreprise et pro-européen va stimuler encore plus le marché immobilier français.